La morale de cette histoire 

«On ne fait pas de littérature avec de bons sentiments.» Cette proposition est certes éculée, répétée depuis André Gide jusqu’à ce qu’elle paraisse absurde – variation d’Oscar Wilde: «Il n’existe pas de livre moral ou immoral. Un livre est bien écrit ou mal écrit, c’est tout.» Cette morale en littérature est aujourd’hui – comme c’est périodiquement le cas – au cœur de polémiques diverses. Nous avons pensé, à XYZ, inviter des auteur·e·s à empoigner cette morale, à voir si, d’aventure, on ne pouvait pas faire de la littérature avec ça.

Ce numéro est dédié à François Blais, qui avait offert une nouvelle à ce dossier, avec la générosité et la modestie qui le caractérisaient. Son décès, en mai dernier, est une immense perte pour la littérature québécoise. Nous publions donc à titre posthume un des derniers textes écrits par François Blais.

Sommaire

Comme on fait son lit…, François Blais

Liberté 45, Kiev Renaud

L’oubliée, J.D. Kurtness

Contes immoraux, Ariane Lessard

De trous, de pépins et de citrons, Antoine Desjardins

Deux dollars, Louis-Daniel Godin

Revenance

Hansel et Gretel ou La maison de la sorcière, Jacob et Wilhelm Grimm par Marie-Claude Lapalme

Thème libre

Hommage à H. P. au temps du brouillard, Justine Falardeau

Coton chardons achillées, Éric Berthiaume

Première vague, Michel Dufour

Petites victoires, Vincent Paiement Désilets

Comptes rendus

Emmanuelle Cornu, Trois tours de cordon, David Bélanger

Louis Carmain, Nuits portatives, David Bélanger

Georges Desmeules, Le chaos n’est pas une théorie, Jean-François Chassay