Lauréate du 34e Concours de nouvelles
Pour sa trente-quatrième édition, le prix du Concours de la nouvelle XYZ est remis cette année à Anaïs Gachet pour son texte intitulé « Les fleurs des bas-côtés ».
Le jury, composé d’Annie-Claude Thériault, de Michael Delisle et d’Hélène Rioux a été particulièrement impressionné par l’originalité du sujet et la qualité de l’écriture, enchanté par l’habileté de l’auteure à faire parler son narrateur, un adolescent québécois en vacances chez ses grands-parents en France, et par la fluidité dont elle fait preuve en passant d’un niveau de langue à l’autre, ou de l’humour à la détresse.
Née dans le midi de la France à la fin des années 1980, Anaïs Gachet a poursuivi des études à l’Université Côte d’Azur et à l’Université de Lyon III où elle a obtenu une maîtrise en communications. Après avoir voyagé un peu partout en Europe, elle s’installe au Canada en 2011. En 2015, déterminée à s’investir dans la vie culturelle montréalaise, elle cofonde avec le chorégraphe Ford Mckeown Larose la compagnie de street dance Forward Movements, qu’elle dirige pendant sept ans tout en se chargeant des communications de la compagnie de théâtre autochtone Ondinnok. Elle obtient un certificat en création littéraire en 2020 et publie des nouvelles dans des revues littéraires, puis un premier ouvrage, Du coup, j’ai fui la France, paru aux éditions Hashtag en 2022, dans lequel elle s’interroge, comme dans « Les fleurs du bas-côté », sur l’identité et les origines. Grâce à une bourse du Conseil des arts du Canada, elle écrit un premier roman qu’elle espère voir publié prochainement.
La nouvelle « Les fleurs des bas-côtés » est à lire dans le numéro 159 « Madame » de XYZ. La revue de la nouvelle.
« Ces séjours en France m’épuisaient, j’en avais marre de me transformer en schizophrène de la langue française, à chercher en permanence mes mots pour m’adapter à mes soi-disant racines. Oscar insistait pour que je dise « camion » au lieu de « truck », mon grand-père me reprenait toutes les fois que je parlais de « soccer » au lieu de « football ». Inévitablement, je rentrais à Montréal avec l’impression d’être un petit bâtard apatride à l’accent bancal et aux tournures de phrase étranges… »
« Les Fleurs des bas-côtés » d’Anaïs Gachet